Le FONDS D’APPUI, un instrument de financement des initiatives locales de développement Agro-sylvo-pastoral et halieutique: Cas du Projet Neer-Tamba au Burkina Faso.
ELEMENTS INTRODUCTIFS
Localisation de l’expérience
L’expérience se déroule dans les régions du Nord, du Centre-Nord et de l’Est du Burkina Faso qui constitue la zone d’intervention du Projet de gestion participative des ressources naturelles et du développement rural dénommé « Projet Neer-Tamba » comme le montre la carte ci-dessous.
Brève présentation du projet Neer-Tamba
Le Projet Neer-Tamba est né de la volonté du Gouvernement du Burkina Faso avec l’appui du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) d’améliorer les conditions de vie et les revenus des populations rurales les plus défavorisées des régions du Nord, du Centre-Nord et de l’Est en particulier et celles du pays en général. Dans ces trois (03) régions, à l’exception des provinces du Sanmatenga et du Namentenga, le Projet Neer-Tamba participe au renforcement des acquis du Programme d'Investissement Communautaire pour la Fertilité Agricole (PICOFA) et du Programme de Développement Rural Durable (PDRD), deux projets ayant bénéficié de l’appui technique et financier du FIDA et clôturés en fin 2013. D’une durée de 8 ans, le Projet à un coût total de soixante un milliards quatre cent quatorze millions sept cent soixante-quatorze mille huit cent cinquante (61 414 774 850) Francs CFA.
L’objectif spécifique du Projet est d’appuyer les populations cibles à construire et renforcer leur autonomie et leur capacité à jouer un rôle moteur croissant, pleinement reconnu par les autres acteurs, dans la construction d’un tissu économique et social durable. Trois (03) axes d’intervention sont ciblés : (i) l’accroissement de la résilience des ménages, des exploitations et des villages face aux aléas climatiques ; (ii) l’accession des ménages à une capacité d’autonomie économique et financière suffisante pour leur permettre, au sein de leur milieu rural de résidence, de se projeter mieux vers l’avenir ; (iii) la construction et le renforcement d’un tissu social et économique favorable et incitatif à cette prise d’autonomie, dont les populations cibles seront des acteurs/partenaires à part entière.
Il est mis en oeuvre avec la collaboration des services centraux et déconcentrés de l’Etat, les structures privées, les Chambres d’Agriculture et les Organisations Professionnelles Agricoles (OPA).
Brève présentation du Fonds d’Appui
Le Fonds d’Appui (FA) a constitué l’un des principaux outils d’intervention de la composante 2 « intensification des petites exploitations et valorisation de leurs productions », plus particulièrement pour l’appui aux initiatives locales de développement de la production agro sylvo pastorale et de la valorisation des ressources naturelles.
Le FA est un "Start up fund" ou Fonds de démarrage pour un appui transitoire devant permettre aux porteurs de projet ciblés d’intégrer progressivement les circuits économiques et les mécanismes classiques de financement des opérateurs économiques. Il repose sur plusieurs principes dont notamment le cofinancement systématique des micro-projets par le bénéficiaire, la maitrise d’ouvrage assurée par les promoteurs eux –mêmes, la valorisation des acquis et des expériences antérieures.
Le coût total d’un micro-projet est plafonné à cinq millions (5 000 000) FCFA pour les porteurs individuels avec un apport du promoteur allant de 5 à 20% et à dix millions (10 000 000) FCFA pour les organisations avec un apport du promoteur allant de 10 à 25%. Lorsqu’un micro-projet porté par un individu a un coût supérieur à un million (1 000 000) FCFA, il est présenté sous le format d’un plan d’affaires. Il en est de même lorsque le coût du micro-projet porté par une organisation est au-delà de deux millions (2 000 000) FCFA. Il a été pratiqué un taux de financement favorable aux femmes et aux jeunes.